Mirabilia : un réseau des « merveilles » Unesco

Parti d’Italie, le réseau des « petits » sites reconnus par l’UNESCO comme Patrimoine de l’Humanité joue dans la cour des grands.

Mirabilia : un réseau des « merveilles » Unesco

 

Mirabilia tisse un réseau européen de « merveilles »

Tout est parti de la Chambre de Commerce de Matera, une ville tout au sud de l’Italie, de 60 000 habitants. Du haut de ses 9 000 ans et de son classement à l’Unesco, la ville voulait se faire connaitre et attirer les touristes. Mais pas facile, même quand on est remarquable, de se faire remarquer lorsqu’on est un petit « site ». D’où l’idée de regrouper les sites Unesco dits « mineurs » pour en assurer la promotion.

 

Créé en 2012, avec cinq Chambres de commerce, le réseau Mirabilia est un véritable réseau européen de 50 chambres de commerce, dont en France, les CCI de l'Ardèche, du Doubs, du Gard, des Hautes-Pyrénées, de Saone-et-Loire et du Tarn (chef de file).

 

En adhérant au partenariat européen Mirabilia, le réseau des Chambres de Commerce françaises se fixe l’objectif de travailler pour un meilleur développement économique des professionnels du tourisme des joyaux cachés de l'UNESCO.

 

Mirabilia France proposera aux professionnels du tourisme, des outils et actions de formation et de professionnalisation et un workshop BtoB à l’automne.

 

 

Mirabilia ancêtre du guide du routard

Mirabilia signifie Merveille. Le nom de ce projet s’inspire du nom de l’antique guide «Mirabilia Urbis Romae». Il s’agissait de «guides pratiques» écrits par des voyageurs pour guider les pèlerins à Rome. Ces guides étaient rédigés à partir des expériences personnelles des voyageurs.

 

 

3 questions à : Luigi Boldrin, Directeur de la Chambre de Commerce de Matera

3 questions à : Luigi Boldrin, Directeur de la Chambre de Commerce de MateraPourquoi avoir créé Mirabilia ?

Matera, notre ville, a plus de 9 000 ans et elle est classée site Unesco depuis 1993. Pourtant nous ne sommes pas très connus. Rien à voir avec Rome ou Naples ! C’est pourquoi nous avons décidé de créer un réseau des petits sites Unesco pour développer notre activité touristique.

Un tourisme de qualité qui s’appuie non seulement sur le patrimoine mais aussi sur notre production agroalimentaire de haute qualité et sur la restauration.

 

 

Qu’avez-vous réalisé en Italie dans ce cadre ?

Chaque année, nous organisons une bourse du tourisme culturel pour valoriser nos sites. Nous faisons venir des tours opérateurs du monde entier. Nous ciblons le tourisme de qualité avec des pays comme le Japon, les USA, la Chine, le Canada. Chacune de ces bourses nous permet de toucher entre 100 et 150 acheteurs, tours opérateurs et journalistes.
Nous organisons aussi des actions de promotions à l’étranger comme à Tokyo, Londres ou encore Moscou.

 

Quelle ouverture européenne souhaitez-vous ?

La plupart des sites Unesco sont en Europe. Avec 53 sites, l’Italie est le pays qui en concentre le plus grand nombre au monde. L’idée est de réaliser une bourse des sites Unesco au niveau européen. Pour étendre Mirabilia, c’est la France que nous avons choisi avec comme tête de pont, la CCI du Tarn. Avec Michel Bossi, son président, nous avons créé une belle relation, très efficace.

Aujourd’hui, huit CCI françaises se joignent au projet, dans l’idée d’un tourisme de patrimoine lié à l’agroalimentaire de haute qualité.

 

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